Aujourd'hui, c'est un retro-test un peu particulier dont je vais vous parler. Je vais bien évidemment vous parler d'un jeu qui a marqué ma jeunesse de joueur, mais contrairement à d'habitude, ce ne sera pas parce que je connais le jeu comme ma poche, mais pour d'autres raisons…
Tel Marty McFly, remontons le temps quelques instants…
1994, Titus, éditeur français, annonçait Crazy Cars 3. Après un premier épisode pas terrible sorti en 1988, et un second très décevant en 1992, j'attendais ce troisième épisode avec impatience, car il s'agissait d'une des rares séries à être sorties sur Macintosh.
Alors que le jeu est en passe de sortir, je me revois encore, achetant fièrement mon exemplaire de Génération4 parlant de Crazy Cars 3, mais surtout la fameuse disquette l'accompagnant avec les démos des jeux. Alors que d'ordinaire, la disquette était compatible Amiga, Atari ST, DOS et Mac, quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'il n'y avait aucune session Mac sur cette disquette. Et c'est en lisant l'article dédié au jeu que ma déception fut la plus grande… aucune version Mac n'était prévue.
Aujourd'hui, un peu plus de 25 ans plus tard, je laisse la frustration de côté pour lancer le jeu pour la toute première fois.
Pour ce troisième épisode, nous changeons carrément de registre ! Pour commencer, nous laissons la Ferrari F40 de côté, pour sa concurrente directe, toute aussi italienne, la Lamborghini Diablo.
Ensuite, il ne s'agit plus d'une seule longue course, mais d'une multitude, toujours en plein coeur des Etats-Unis. Il n'est plus nécessaire de zieuter la carte pour trouver le chemin le plus optimal, puisqu'il s'agit désormais de runs sur une seule et unique voie.
Enfin, finies les longues balades sur des autoroutes aussi infinies que désertes. Ce qui avait été la plus vive critique de Crazy Cars 2 n'est plus que de l'histoire ancienne. Nous croisons toujours la fameuse voiture de police, qui tente de nous arrêter, mais elle n'est plus seule. En plus d'avoir plusieurs voitures de police, il y a désormais nos adversaires, mais nous pouvons aussi compter sur un traffic chargé pour nous mettre des batons dans les roues.
Les courses sont donc un peu plus difficiles, d'autant qu'une jauge de dégâts a fait son apparition, et a tendance à rapidement monter, à chaque petite touchette que l'on pourrait avoir avec notre bolide sur le décors ou les autres usagers de la route.
En fin de course, il faudra dépenser de notre argent durement gagné pour réparer notre belle italienne. Autre nouveauté de ce troisième opus, l'argent peut aussi servir à améliorer notre Diable avec divers pièces de performance.
Les courses sont d'une difficulté croissante, avec des gains eux aussi de plus en plus importants. Petite touche sympa, en plus du bonus de victoire, il est possible de faire des paris avec nos concurrents les plus notables, afin de remporter une mise un peu plus importante.
Au final, ce Crazy Cars est conforme à mes vieilles attentes, il contient exactement ce que l'on souhaitait, et que l'on attendait d'un jeu de voiture. La déception est donc, aujourd'hui encore plus grande de ne pas l'avoir connu sur nos chers Macintosh, à l'époque. Il reste aujourd'hui toujours plaisant à jouer, même si comme ses prédécesseurs, il est extrêmement répétitif, et ne nous incite pas à aller à la fin du jeu.
2 ans après la sortie de Crazy Cars 3, Titus obtient la licence officielle Lamborghini et sort Lamborghini American Challenge. Le jeu ressemble beaucoup à CC3, à quelques détails prêts, la seule grosse nouveauté étant l'ajout d'un mode 2 joueurs en écran spiltté. Mais l'ajout de la license lui permet surtout de faire front à la série des Lotus Esprit Challenge, contemporaine de Crazy Cars, réalisée par Gremlin. A tester pour un prochain retro-test !