Avec Gran Turismo, Polyphony Digital avait révolutionné les jeux de pilotage automobile. Un comportement réaliste, des circuits techniques et des voitures disponibles aussi bien dans les concessions réelles que virtuelles. Tout était réuni pour en faire un chef d'œuvre vidéoludique. Que pouvait-on demander de plus pour ce second épisode ?
Comme dans le premier opus, le jeu est présenté sur la carte d'une ville, comprenant les événements de courses et tests mécaniques, l'obtention des licences et les concessionnaires. Ils ne sont plus directement accessibles, désormais trop nombreux ils sont regroupés par pays sous quatre sections. Les marques japonaises et américaines ont chacune le droit à un quartier dédié tandis que les constructeurs européens sont regroupés, Italie et France puis Angleterre et Allemagne. Les concessionnaires plus nombreux proposent d'autant plus de voitures, ce sont ainsi plus de 600 modèles qui sont disponibles. Polyphony Digital a ravi les fans de sports automobiles avec des bolides parmi les plus performants ou les plus classes.
On retrouve ainsi les modèles japonais (Honda NSX, Nissan Skyline, Toyota Supra, Mitsubishi Lancer, Subaru Imprezza…), américains (Viper GTS, Chevrolet Corvette…) et anglais (Aston Martin DB7, TVR Cerbera… ) que l'on connaissait déjà , chacune de ces marques comportent de nouveaux modèles, souvent marqués par un palmarès de courses prestigieux. Ainsi plusieurs d'entre eux provenant de la course mythique des 24 Heures du Mans sont désormais accessibles. Les Toyota GT-One et Nissan R390 GT1 ont ainsi concouru pour la victoire les années précédant la sortie du jeu.
On prend plaisir à découvrir d'autres marques oubliées. Venturi, marque française de prestige, dont la sportivité n'a rien à envier à l'élite mondiale, est présente au côté de Renault, Peugeot et Citroën.
Clio 16v, Clio V6 Laguna, 106, 206, 306, 406, Saxo, Xantia, la liste est longue et cela n'est pas pour nous déplaire. Piloter des modèles que l'on rencontre plus que fréquemment dans nos rues est un réel plaisir.
Chacun des constructeurs présente ses voitures phares (de 1998) mais aussi de rares modèles typés pour la course qui font la renommée de la France dans le sport automobile mondial. Peugeot et Citroën proposent ainsi les voitures de rallye que chacun rêverait de piloter le temps d'une spéciale. D'autres prototypes sont aussi de la partie, une fois de plus l'un des plus phénoménal est français, il s'agit de l'Espace F1. Modèle familiale par excellence, l'Espace est affublé du moteur de F1 champion du monde. Le seul exemplaire construit est donc disponible dans ce GT2.
Sans avoir la réputation de marque sportive, Fiat est présent avec quelques modèles plus historique que performant. Ainsi, la Fiat 500 et ses 22 chevaux peut elle aussi, se lancer dans une course. Pour trouver des modèles sportifs italiens, il faudra se tourner vers Alpha Romeo et Lancia. Les Stratos et Delta, redoutables rallycars qui feront face aux modèles actuels sans problèmes.
Du côté Anglais et Allemand, le constat est le même. On prend plaisir à piloter les modèles passés ou actuels les plus réputés. Audi propose ses classiques S3 et S4 aux côtés de la TT, modèles plus exubérants. Mercedes-Benz quant à lui met en avant ses modèles passés dans les mains du préparateur officiel AMG. Les séries 3, 5 et 7 de BMW sont disponibles. Jaguar, enfin, nous offre désormais sa XJ220, taillée pour les 24Heures du Mans et toujours aussi performante malgré les années.
Vous l'avez compris, la quantité de véhicule a explosé, chacun trouvera son bonheur. Cependant on regrettera fortement l'absence de certains modèles ou constructeur. Les voitures tagguées M de BMW ne sont malheureusement pas disponibles. Ferrari, Maserati ou encore Lamborghini, aucune de ces marques italiennes de prestige n'est présente. Le préparateur RUF spécialisé dans la marque allemande Porsche compense un peu son absence. Et bien sûr, il manque la merveilleuse McLaren F1 qui aurait pu concurrencer les Toyota GT-One et Nissan R390 dont nous avons déjà parlé au-dessus. Certains de ses modèles seront disponibles sur les versions suivantes de Gran Turismo, sur PS2 voir sur PS3.
Polyphony Digital n'a pas fait les choses à moitié, puisque les circuits aussi ont subi un large remaniement. Les circuits qui ont fait le succès de GT sont conservés. D'autres viennent compléter la liste, certains sont même des circuits réels. Nous avons désormais la possibilité de tester tous ces bolides sur le fabuleux Laguna Seca. D'autres circuits fictifs sont sortis tout droit de l'esprit des designers du jeu. Ils sont d'ailleurs très bien pensés et seront conservés lors dans des épisodes suivants. Parmi ceux-là , deux m'ont marqué plus que les autres. Midfield, circuit situé au Japon alternant de longues lignes droites et virages serrés, il s'agit d'un très bon circuit pour tester l'équilibre d'une voiture. Apricot Hill est quant à lui une longue succession de virages plus au moins forts qui force le pilote à pousser son véhicule dans ses derniers retranchements. Avec une voiture de série un peu boostée et au comportement survireur, la maîtrise de la glisse devient un régal.
L'augmentation des pistes et des voitures permet aux créateurs de développer plus de challenges, de types bien différents. Ils dépendent aussi de la puissance maximale de la voiture. Ce sont désormais cinq licences qu'il faut obtenir pour courir sur l'intégralité des courses proposées. Elles sont assez simples à obtenir. Par contre, si vous cherchez à gagner chaque épreuve en or, il faudra user de tous vos talents de pilote. Ces performances de haut niveau seront récompensées par des modèles d'exceptions en fonction du challenge rempli. Une dernière, la super-licence ne donne accès à aucune course, mais permet de gagner une Toyota GT-One '99, l'une des voitures les plus performantes du jeu.
Il faut commencer par acheter une première voiture, un investissement sur lequel il ne vaut mieux pas se tromper. Légers et puissants pour moins de dix milles crédits, seuls quelques modèles d'occasions japonais correspondent à ces critères. La voiture achetée, s'il reste quelques crédits, un pot d'échappement sport ou la puce électronique, sont les bienvenus pour augmenter les performances à quelques frais. Les possibilités d'améliorer son bolide sont quasi identiques à celle de Gran Turismo 1.
Direction les courses, les événements spéciaux sont l'endroit ou vos performances seront le mieux récompensées au début du jeu. Si les premières courses telles que la Sunday Cup ou la Clubman Cup ne rapportent que quelques milliers de crédits, les courses suivantes permettent de gagner des voitures. Chacune des petites coupes nécessitera un type de véhicule bien particulier. Très rapidement le garage se remplit de modèles plus intéressants les uns que les autres. Les voitures obtenues seront rapidement revendues pour augmenter le compte en banque et acheter d'autres véhicules directement chez le concessionnaire. N'hésitez pas à refaire les courses qui rapportent le plus, certains véhicules gagnés se vendent jusque 250 000 crédits. La course GT All-Stars 3 permet même de gagner une TVR Speed 12 qui se vend 500 000 crédits.
Une fois les événements spéciaux bien entamés, votre compte et votre garage devraient êtres assez fournis pour commencer la League GT. Ici, c'est le pays d'origine qui compte, dans la première section, il faudra adapter une ou plusieurs voitures par pays et savoir qu'elles ne rapporteront que peu de crédit. Cela peut s'avérer plutôt long. La seconde section ne comporte plus que 2 coupes, Européenne et Pacifique. De par la puissance requise pour participer, ces courses de voiture non adaptées à la course sont très intéressantes et agréables à jouer. D'autant que les lots commencent à êtres intéressants.
Il ne vous restera plus qu'à finir les événements spéciaux, la coupe Mondiale de la League GT puis les courses d'endurance.
La grande nouveauté de ce GT2 est l'apparition d'un mode Rally. Le but pour chaque course est de battre le temps fantôme. Si l'idée pouvait être sympathique, la réalisation l'est beaucoup moins, la conduite sur terre est lourde, alors que l'on aimerait faire glisser la voiture, celle-ci reste collée à la route. D'autant que les pistes disponibles pourraient êtres vraiment très agréables.
Le jeu se termine rapidement, le pourcentage de victoire peut facilement rester à 100% si l'on prend le temps d'observer les aperçus de chaque course pour les préparer au mieux. Cependant nous ne sommes pas à l'abri d'une erreur de pilotage fatale.
Le choix des couleurs pour les modèles de voitures civiles ou de courses permet de faire des courses colorées entre amis et d'avoir des ralentis très classes. Sur les modèles les plus performants il faudra gagner les voitures d'équipes différentes pour avoir des couleurs distinctes pour des modèles identiques.
Gran Tourismo 2 fait partie de ces jeux vidéos qui jouent bien plus facilement avec une manette, et si possible avec des mini-joysticks permettant de maîtriser la puissance de l'accélération et celle des virages. Celle disponible sur Playstation remplit très bien ce rôle. Si vous comptez jouer au clavier, privilégiez les véhicules ayant une forte tenue de route. Les véhicules à quatre roues motrices sont en général un bon choix comme l'Imprezza 22B STi que l'on ne trouve que très rarement d'occasion chez Subaru.
A plus haut niveau vous trouverez plusieurs modèles de la Skyline GT-R, à vous de choisir vos couleurs. Elle est performante et stable, la glisse se maîtrise facilement malgré le manque de degré d'accélération. Évitez par contre les grosses Viper ou autre TVR Speed 12, si elles font rêver, elles sont aussi très capricieuses du train arrière.
En définitive, ce Gran Turismo 2 est la suite parfaite du premier épisode sorti 2 ans plus tôt, nos désirs de choix dans les voitures et les circuits ont été globalement exaucés malgré quelques manques. Seul le mode rally peut décevoir, mais une fois ces courses finies, il suffit de ne plus s'attarder dessus. Si après 10 ans, les modèles proposés peuvent avoir vieillis le jeu reste malheureusement d'actualité sur Mac puisque aucun autre jeu natif n'a encore fait mieux.