Sonic 2 ne sera pas créé par la Sonic Team au japon mais par le studio américain de Sega, STI (Sega Technical Institute). Le premier opus ayant posé des bases solides, il faut concrétiser l'essai avec un second opus et imposer sa nouvelle mascotte.
Si l'histoire ne change pas, Robotnik (Eggman pour la version originale) restant le grand méchant du scénario, Sonic se voit aidé par un petit compagnon roux nommé Miles qui n'est autre qu'un renard ayant l'étrange particularité d'être né avec deux queues. Celles-ci, en tournoyant lui permettent d'agir comme un propulseur sur terre ou comme des hélices dans les airs. Si Miles "Tails" est jouable à la seconde manette, le jeu reste avant tout solo et le héros reste bien notre hérisson bleu préféré.
La prise en main de Sonic ne change pas, celle-ci reste d'une simplicité extreme puisque seule la croix directionnelle sert à diriger le protagoniste, et un seul bouton suffit pour sauter et, nouveauté, effectuer un spin dash. Le spin dash ? Oui, c'est un nouveau mouvement qui permet d'atteindre une haute vitesse très rapidement. Pour cela il suffit d'être à l'arrêt, appuyer sur la flèche du bas puis, en maintenant le bas enfoncé, appuyer sur l'un des boutons A, B ou C. Vous verrez alors une boule d'épines tourner sur elle même et partir à toute allure une fois le bouton relâché.
Ce mouvement permet à Sonic de sortir aisément de quelques passages périlleux mais son emploi doit être usé à bon escient. En effet, ce jeu reste de la plateforme pure et certains niveaux risqueront de vous poser quelques difficultés si la célérité est trop privilégiée. Les nombreux niveaux, dépaysant, sont d'une réalisation très bonne, les monstres et boss sont assez originaux et certains décors vivants. En plus des graphismes soignés, le jeu possède d'excellentes musiques entrainantes.
Si rien n'a réellement été modifié concernant les anneaux et les power-up enfermés dans les écrans, une septième émeraude fait son apparition et les stages bonus permettant de les récupérer sont désormais dans un rendu 3D. Le but est d'amasser le nombre d'anneau demandés dans un tube tout en évitant les bombes. Petite ombre au tableau, lorsque l'on joue seul, Miles fait un peu office de boulet lors de cette séquence, le temps de latence fait qu'il a du mal à vous suivre.
Enfin, je ne sais pas si c'est la période Dragon Ball Z, animé très populaire à l'époque, qui a influencé grandement Sega, mais notre hérisson peut se transformer en Sonic d'Or, le rendant quasiment invincible et lui procurant une vitesse de déplacement et une hauteur de saut démentielles. Pour y parvenir il vous faudra récupérer toute les émeraudes puis collecter au moins cinquante anneaux pour que la transformation puisse s'accomplir. Attention, à partir de se stade le nombre d'anneau diminue au fil du temps et arrivé à zéro, Sonic reprendra ses caractéristiques habituelles.
Notons que le jeu a été rendu jouable à deux sur écran splité, le but étant de parcourir un bout de niveau vide plus vite que son collègue, l'un jouant Sonic et l'autre Miles. Ce petit bonus plaira surement mais n'a rien de bien fun au final et devient vite lassant.
Pour conclure, Sonic 2 est une excellente suite en solo. Les niveaux sont nombreux et beau, les musiques magnifiques. La difficulté est bien dosée et le spin dash est vraiment une excellente trouvaille. La vitesse semble d'ailleurs accrue comparée au premier opus et surtout il n'y a pas de ralentissement pendant le jeu.
Sega crée là une œuvre majeure pour sa 16 bits concurrençant enfin fortement le célèbre plombier rival après l'abandon par KO de son précédent poulain, le petit Alex Kidd.