Déjà sur Mac à l'époque, j'avais découvert l'Amiga chez un ami. Depuis ce temps, cette machine fantastique m'a toujours fasciné. À tel point, qu'intimidé, je n'avais jamais osé me lancer dans son émulation. Jusqu'au jour où je me suis motivé à tester Crazy Cars III.
Ne maîtrisant absolument pas tout de la machine ni de son émulation, ce guide n'est qu'un point de départ pour aider les plus réticents, qui, comme moi, auraient peur de se lancer. En bref, démystifier cette machine qui peut en impressionner plus d'un par sa complexité, finalement très relative en émulation.
1/ Installation de l'émulateur
Si l'on s'en réfère à la page dédiée sur le site, il existe de nombreux émulateurs pour l'Amiga et le Commodore 64. Pour me lancer dans l'émulation de l'Amiga, j'ai choisi FS-UAE, un émulateur basé sur UAE et qui propose une interface graphique, simple et rapide à configurer. L'émulateur est totalement traduit en français, ce qui simplifie la découverte. De plus, il s'agit d'un émulateur qui est toujours maintenu par ses développeurs et dont la dernière mise à jour n'est pas si ancienne, puisqu'elle date de 2021.
Rendez-vous sur le site de l'émulateur pour en télécharger la dernière version.
Une fois téléchargée, lancez l'application.
2/ Installation des kickstarts
Pour démarrer, l'Amiga a besoin d'un micro-système d'exploitation nommé kickstart. Légalement, l'émulateur ne peut pas vous les fournir avec, il faudra les trouver sur internet ce qui ne posera aucun soucis avec une simple requête sur n'importe quel moteur de recherche.
Chaque modèle d'Amiga nécessite un kickstart différent. Selon ce que vous souhaitez faire, il faudra peut être en trouver plusieurs.
Dès que vous êtes en possession de ces kickstarts, importez les dans l'application. Pour cela, dans le menu FS-UAE, sélectionnez Importer des Kickstarts… dans la première partie, cliquez sur Parcourir pour choisir le dossier qui contient les kickstarts, puis cliquez sur Importer.
L'émulateur va alors copier les fichiers compatibles dans son dossier pour les avoir à disposition lors du prochain lancement. En bas de la fenêtre, vous verrez les modèles d'Amiga dont les kickstarts ont été trouvés et installés.
3/ Configuration de l'émulateur
Comme indiqué précédemment, je ne suis pas encore très au point avec l'ensemble de l'émulateur. Cependant, au cours de mes nombreux tests j'ai pu trouver un intérêt à certains éléments de configurations.
Dans l'onglet des configurations supplémentaires, il est possible d'accélérer la vitesse du lecteur de disquette. Cela semble raccourcir les temps de chargements des jeux, ce qui n'est pas un mal.
Dans l'onglet ROM & RAM, vous pouvez augmenter la mémoire de votre machine virtuelle. Certains jeux ou logiciels peuvent nécessiter une extension de RAM. Encore une fois, je ne suis pas très au fait des nombreuses capacités d'extension. Mais lors de l'émulation d'un Amiga 500, l'augmentation de la mémoire chip a été détectée dans quelques uns des jeux lancés.
L'avantage de cet émulateur et de cette plateforme, c'est que sans configuration particulière il est déjà possible de lancer la plupart des jeux.
Pour les configurations avancées, j'espère qu'un connaisseur plus au fait des capacités des machines, nous fera part de son savoir.
4/ Lancement d'un jeu
Rentrons dans le vif du sujet, pour lancer un jeu, il faut revenir au premier onglet. Nous commençons par choisir le modèle d'Amiga que l'on souhaite. Pour ma part, je suis parti sur le modèle que j'avais eu la chance de tester, il y a 25/30 ans de cela : l'Amiga 500.
Puis de sélectionner la ou les disquettes qui composent le logiciel. Deux sont affichées par défaut, mais il est possible d'aller jusqu'à 4 dans le second onglet. Très pratique, un bouton de sélection multiple est disponible pour choisir l'ensemble des disquettes qui composent le jeu (ou le logiciel).
Enfin, il faut choisir les périphériques qui remplaceront la souris et le joystick d'ordinaire présent avec l'ordinateur. Le clavier du Mac étant automatiquement lié comme clavier de l'Amiga, la souris du Mac étant par défaut utilisée comme souris de l'Amiga, il ne reste qu'à configurer le joystick, absent en standard du Mac. Si vous n'avez pas de manette, le clavier sera utilisé, les flèches indiquant la direction et le bouton alt de droite le bouton "fire".
L'émulateur accepte les manettes de jeu en remplacement du joystick. J'ai pu tester avec succès les deux que j'avais à disposition, à savoir une Dualshock 3 et une Dualshock 4. La manette de la PS3 est reconnue plus rapidement et directement. Pour la Dualshock 4, il faut cliquer le bouton Options pour qu'elle s'active sur le Mac et parfois relancer l'émulateur pour qu'il la repère.
Les manettes de X-Box sont, d'après le site, reconnues aussi, mais je n'ai pas pu le confirmer personnellement.
L'onglet dédié permet de configurer une seconde souris et un second joystick pour jouer à deux.
Il ne reste plus qu'à cliquer sur Démarrer et patienter un petit peu, je vous rappelle qu'il s'agit d'une machine datant des années 80 avec à la clé le résultat suivant.
5/ Compatibilité
La compatibilité des jeux est proche de 100%, j'ai eu quelques fails lors de mes tests, mais je suppose qu'il s'agit d'erreurs sur les dumps plus que sur l'émulateur lui même.
Les ROMs testées ont toutes été au format adf, compressé zip. Le fichier Zip étant utilisable directement, ce qui est fort pratique.
Comme pour les kickstarts, les ROMs se trouvent très facilement sur internet, elles ne sont ni fournies avec l'émulateur, ni sur ce site.
J'ai eu le temps de tester pas mal de jeux, dont de nombreux ont déjà été vu dans de précédents retro-tests : Crazy Cars III, Lemmings, Sim City 2000, Worms, Speedball 2 mais aussi de nombreux autres plus typiques de la machine ou du moins qui n'avaient eu le bon goût de sortir sur Mac, tel que Vroom, Gunship 2000, After Burner, Castlevania ou encore l'inimitable Nord et Sud, l'un de mes gros coups de cœur de cette machine.